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Le moi, le soi, les rêves

20,00

Le moi, le soi, les rêves

Essai de psychologie analytique

Aimé Agnel

20,00

C’est dans le temps de son auto-analyse, de 1913 à 1917, après la rupture avec Freud et la profonde régression qu’elle déclencha, que Jung fit l’expérience d’un autre centre de la personnalité que le moi, d’un centre virtuel, dont il conclura, de nombreuses années plus tard, qu’il agit comme un organisateur inconscient. Ce fut avant tout une expérience, et non une idée qui découlerait d’une réflexion théorique ou d’une pensée déductive : un fait psychique récurrent, s’imposant à l’esprit malgré sa radicale nouveauté impliquant l’existence d’un inconscient impersonnel qui n’est donc plus celui dont Freud a fait la théorie.
Ainsi faut-il attendre la publication des Types psychologiques, en 1921, pour que le soi soit nommé et sommairement décrit dans sa relation au moi (“le soi est beaucoup plus vaste que le moi ; il comprend aussi l’inconscient tandis que le moi est surtout le point central de la conscience”). Par cette découverte empirique, la complexité est acceptée pour elle-même sans avoir à la réduire, comme l’a fait dans ses débuts la psychanalyse, au point de vue souvent unilatéral du moi. C’est l’homme total, conscient et inconscient, corps et esprit, qui reçoit cette expérience. Le moi gagne toujours à s’ouvrir aux mouvements souterrains du soi, ses cheminements aléatoires que l’on peut suivre à travers les rêves et qui l’engagent dans d’heureuses bifurcations, mais il demeure celui par qui, dans les limites humaines de l’espace et du temps, le réel nous parvient. C’est lui seul, comme le remarque Jung à la fin de sa vie, qui peut donner “une voix et un nom au monde et à lui-même”.

L'auteur

Aimé Agnel, psychanalyste, ancien président de la Société française de psychologie analytique, est l’auteur de L’homme au tablier, le jeu des contraires dans le films de Ford (La part Commune, 2002 et 2006), de Jung, la passion de l’Autre (Essentiels Milan, 2004), de Hitchcock et l’ennui, une psychologie à l’œuvre (Ellipses, 2011) et de Sur quelques films vraiment sonores (Éditions de l’œil, 2018). Il a dirigé deux ouvrages collectifs : Le vocabulaire de Jung et le Dictionnaire Jung (Ellipses, 2005 et 2008).

Sommaire

Avant-propos p. 9

I – Prémisses d’une pensée p. 11

II – La difficile mise en place du soi et de l’ombre p. 29

III – Du moi au soi  p.47

IV – Du soi au moi p. 57

V – Un autre degré de complexité : la fonction transcendante p.67

VI – L’individuation : du « principe » au « processus » p. 77

VII – Le centre vide du mandala p. 91

VIII – Une autre approche du soi : le sentiment océanique p. 105

IX – Pensée dirigée et pensée imaginative p. 115

X – Le rêve est une écriture p. 123

XI – Écrire, rêver, une affaire de devenir p. 127

XII – Les dimensions du rêve p. 137

XIII – L’ombre et le soi dans la musique contemporaine p. 145

XIV – Jung et Fellini p. 161

Extrait

Vous pouvez télécharger ci-dessous un extrait du livre :

Le moi, le Soi, les rêves Chapitre 10

Détails

ISBN :
978-2-9545096-9-3
Parution :
Janvier 2017
Nbre pages : 187 pages

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